Les neuropathies médicamenteuses sont importantes à reconnaître
car elles sont souvent réversibles à l’arrêt du traitement et d’autant plus
sévères qu’elles sont diagnostiquées tardivement.
Pour un médicament neurotoxique, la survenue d’une
neuropathie est habituellement dépendante de la dose cumulative administrée et
du contexte clinique (IR, insuffisance hépatique, acétyleurs lents, diabète,
éthylisme, dénutrition, susceptibilité génétique…).
Le diagnostic est évoqué en fonction de la chronologie entre
l’instauration du médicament et la survenue de la neuropathie.
Le diagnostic est confirmé si la neuropathie s’améliore à l’arrêt
du médicament (sauf si effet coasting).
Recommandations de la HAS française concernant les traitements anticancéreux:
Recommandations de la HAS française concernant les traitements anticancéreux:
6.3.1 Pourquoi ?
La survenue d’une NP étant relativement
prévisible, elle doit faire l’objet d’une information du patient et peut
amener à adapter la prise en charge thérapeutique de celui-ci. La surveillance
doit être minutieuse et pouvoir faire la part entre une NP liée à l’usage
des anticancéreux et une NP liée à l’affection cancéreuse en elle-même
(paranéoplasie, compression, infiltration).
6.3.2 Comment ?
La surveillance clinique (symptômes et examens
cliniques simples) est réalisée par l’oncologue et par le médecin traitant
ainsi que, le cas échéant, par les professionnels assurant la prise en charge
à domicile. La survenue possible voire fréquente d’une NP étant bien
documentée pour les produits concernés, il est recommandé que les modalités
de prise en charge fassent l’objet d’un protocole spécifique, prenant en
compte les mentions portées au RCP, notamment lorsque le patient est soigné
à domicile.
Les bénéfices et les risques du traitement
doivent faire l’objet d’une discussion en réunion de concertation
pluridisciplinaire.
Un avis neurologique est recommandé lorsque la
NP attendue est sévère et handicapante et que cet effet indésirable doit
être mis en balance avec les bénéfices attendus de la chimiothérapie sur la
maladie cancéreuse; dans ce cas, un ENMG de référence est recommandé avant
la mise en œuvre de la chimiothérapie.
Il est recommandé, à chaque cycle de
chimiothérapie, de recourir à un avis neurologique et de réaliser un ENMG si
le neurologue en s’aidant de la clinique le juge utile.
L’avis neurologique peut amener à suspendre
temporairement ou définitivement le traitement.
Un avis neurologique et un ENMG sont recommandés
lorsqu’une alternative étiologique peut être discutée, en particulier si la
NP peut être liée à l’affection cancéreuse en elle-même.
Tableaux de synthèse :
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