samedi 1 juin 2013

Les neuropathies médicamenteuses


Les neuropathies médicamenteuses sont importantes à reconnaître car elles sont souvent réversibles à l’arrêt du traitement et d’autant plus sévères qu’elles sont diagnostiquées tardivement.

Pour un médicament neurotoxique, la survenue d’une neuropathie est habituellement dépendante de la dose cumulative administrée et du contexte clinique (IR, insuffisance hépatique, acétyleurs lents, diabète, éthylisme, dénutrition, susceptibilité génétique…).

Le diagnostic est évoqué en fonction de la chronologie entre l’instauration du médicament et la survenue de la neuropathie.

Le diagnostic est confirmé si la neuropathie s’améliore à l’arrêt du médicament (sauf si effet coasting).

Recommandations de la HAS française concernant les traitements anticancéreux:

6.3.1 Pourquoi ?
La survenue d’une NP étant relativement prévisible, elle doit faire l’objet d’une information du patient et peut amener à adapter la prise en charge thérapeutique de celui-ci. La surveillance doit être minutieuse et pouvoir faire la part entre une NP liée à l’usage des anticancéreux et une NP liée à l’affection cancéreuse en elle-même (paranéoplasie, compression, infiltration).
6.3.2 Comment ?
La surveillance clinique (symptômes et examens cliniques simples) est réalisée par l’oncologue et par le médecin traitant ainsi que, le cas échéant, par les professionnels assurant la prise en charge à domicile. La survenue possible voire fréquente d’une NP étant bien documentée pour les produits concernés, il est recommandé que les modalités de prise en charge fassent l’objet d’un protocole spécifique, prenant en compte les mentions portées au RCP, notamment lorsque le patient est soigné à domicile.
Les bénéfices et les risques du traitement doivent faire l’objet d’une discussion en réunion de concertation pluridisciplinaire.
Un avis neurologique est recommandé lorsque la NP attendue est sévère et handicapante et que cet effet indésirable doit être mis en balance avec les bénéfices attendus de la chimiothérapie sur la maladie cancéreuse; dans ce cas, un ENMG de référence est recommandé avant la mise en œuvre de la chimiothérapie.
Il est recommandé, à chaque cycle de chimiothérapie, de recourir à un avis neurologique et de réaliser un ENMG si le neurologue en s’aidant de la clinique le juge utile.
L’avis neurologique peut amener à suspendre temporairement ou définitivement le traitement.
Un avis neurologique et un ENMG sont recommandés lorsqu’une alternative étiologique peut être discutée, en particulier si la NP peut être liée à l’affection cancéreuse en elle-même.


Tableaux de synthèse :
           Metronidazole : Flagyl    
3)  Médicaments divers

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